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un nouvel hosegate ? (04/2015)

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Horsegate : le retour du scandale de la viande de cheval en Europe ?

Lasagne

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Au bistro de la toile : « Tu manges avec nous, y a des lasagnes ! »


 Oh ! Victor, ceux qui travaillent dans l’industrie de la bidoche, c’est quoi ? Des bidochons ou des mineurs ?
 - Probablement des mineurs, puisqu’ils travaillent un « minerai » de viande. Ce « minerai », c’est tous les déchets, toute la pélangrougne des bestiaux, mauvais gras, plèvres, tendons, cartilages, bref, toutes les saloperie qu’on ne donnerait même pas aux chats. Tu sais comment ils travaillent les « mineurs » de viande ? Rue89 publie un témoignage édifiant lien . Tiens, par exemple : « (…) on recevait des palettes de bas morceaux de marques de boucheries industrielles connues comme Bigard, qu’on décongelait dans des barattes (des sortes de monstrueuses bétonnières de deux mètres de diamètre dans lesquelles on envoie de l’eau bouillante sous pression pour décongeler tout ça en vitesse), et on y ajoutait au cours de trois malaxages successifs entre 30 et 40% du poids en graisse, plèvre, cartilages et autres collagènes. On obtenait des quantités phénoménales de purée de viande qu’on mettait dans des bacs de 10 kg et qu’on tassait à coups de poings, puis qu’on renvoyait au surgélateur par palettes de 70 caisses. Oui, car on l’ignore souvent, mais on peut surgeler de la viande plusieurs fois de suite, au contraire de la congélation classique. (…) en sortie de baratte, les ouvriers au nombre de deux ou trois piochent à la main d’énormes brassées de viande sanguinolente, qui sont transférées dans une sorte d’énorme presse avec de nombreuses « étagères ». (…) ça puait tellement la chimie qu’on avait l’impression d’être près des raffineries de l’Etang de Berre... (…) il y a eu cette fois, lors d’un arrivage manifestement avarié (la viande était violette, verte, jaune, et puait, bien que surgelée), où le patron nous a imposé de trier et d’en garder impérativement 40%. Qu’on se débrouille ! Cette viande a été mélangée à de la viande saine. Et hop ! Ni vu, ni connu, je t’embrouille. »

- Oh ! Putaing, Victor. Et à qui on fait bouffer cette merde ?

- Ben, dans tous les plats dits « cuisinés », de la plupart des marques. Avec les progrès de la chimie additionnelle, c’est devenu possible de faire quelque chose avec cette sous merde. Avec les ajouts d’arômes chimiques et d’épices, c’est presque bon à manger, ça a bonne allure. C’est ça les lasagnes, les parmentiers, les moussakas surgelés que tu trouves sous de belles étiquettes. Note au passage que cette barbaque, ce « minerai », au cours de son périple a été congelé, décongelé, recongelé plusieurs fois… Et il y aura toujours une clientèle : les gens perdent leur vie à la gagner et n’ont donc plus le temps, ni les moyens d’acheter des produits corrects et de les cuisiner. La merde industrielle a donc encore de beaux jours devant elle. Le ramdam actuel va se calmer, la Commission européenne fera semblant de pondre une directive sécurisante, et tout recommencera…

- Leçon : ne JAMAIS acheter des plats cuisinés ! Bon. Tu manges avec nous à midi ? Françoise fait…des lasagnes !

- D’accord. A la nôtre !

Nonidi 29 pluviose 221


source :http://blogs.mediapart.fr/blog/victorayoli/180213/au-bistro-de-la-toile-tu-manges-avec-nous-y-des-lasagnes

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